Quelques Jours avec un Menteur

Philippe, Victor, Charlie, Jean et Dominique sont des adultes communs avec un boulot, une famille, une maison, des joies, des soucis et des galères. Ces cinq vieux copains ont décidé de lâcher leur femme et leurs obligations pour passer une semaine de vacances ensemble à la campagne. Discussions nostalgiques, engueulades, crises de fou-rire, les cinq gaillards se dépaysent et, au passage, s’amusent des attentats au pot de peinture dont le but reste mystérieux.

Quand on feuillette rapidement cette album, on se dit "bof, le dessin n’est pas formidable" et il est vrai qu’on a souvent l’impression qu’Étienne Davodeau s’est arrêté à la phase des esquisses, même si les proportions et les attitudes sont justes. Mais ce n’est pas que sur le dessin que l’on juge la qualité d’un album. Ici, le scénario est riche d’une sorte d’émotion quotidienne et d’un humanisme simple. J’ignore comment Étienne Davodeau fait, mais il réussit à nous faire nous attacher à ses personnages très rapidement et l’on trouve, derrière quelques messages politiques chers à l’auteur, une belle histoire. Une très belle histoire.